Lorsqu’un propriétaire décide de louer ou de vendre une maison, il est obligé de réaliser un diagnostic électrique. D’après la loi établie en France, il s’agit d’une démarche que tout le monde doit suivre. Cependant, des anomalies peuvent être rencontrées pendant ce constat. Face à cette situation, il est nécessaire de les reconnaître, mais surtout de savoir ce qu’il faut faire.

Un diagnostic électrique, qu’est-ce que c’est réellement ?

En premier lieu, le diagnostic électrique est une action dont le but est d’analyser les installations électriques dans un bien immobilier. Mise en place en 2019 par le gouvernement, c’est une opération qui vise à donner des informations à un acheteur ou un loueur. En principe, il ne concerne que les aménagements électriques qui ont plus de 15 ans d’existence. À titre d’information, dans le cas où vous possédez déjà un certificat de conformité, accomplir ce diagnostic n’est pas nécessaire.

Uniquement confié à un spécialiste, ce type de constat permet de voir l’état du réseau électrique dans une construction. Afin de réaliser les divers contrôles techniques, le professionnel doit être agréé. Compétent dans ce domaine, il est chargé de faire des vérifications visuelles ainsi que des essais. De cette manière, il pourra vous informer sur les équipements qui ont des défauts ou qui méritent d’être changés. Il s’agit donc d’un acte permettant d’assurer la sûreté du bâtiment.

Le déroulement d’un diagnostic électrique

Généralement fait dans les parties dédiées à l’habitation, le diagnostic électrique est également effectué sur les machines et les appareils de commandes. Tout d’abord, le technicien va vérifier l’accessibilité de l’appareil de commande. C’est par la suite qu’il va examiner son état général. D’un autre côté, il doit tester le dispositif différentiel, un outil qui régule la sensibilité de l’ensemble de l’installation électrique. Pour éviter les risques d’incendies ou de pannes, le diagnostiqueur est aussi obligé de constater l’état des équipements tels que le disjoncteur et les autres fusibles. Enfin, il doit s’assurer que les conducteurs soient bien protégés de manière mécanique.

Un rapport détaillé en cas d’anomalies

Si le spécialiste a remarqué des anomalies, il devra établir un rapport qui mentionne les différentes réparations à accomplir. Très précises, les informations transmises comportent les divers problèmes, qu’ils soient importants ou secondaires. Si le technicien a eu quelques soucis de temps, il a aussi l’obligation de l’inscrire dans ce rapport. En effet, il arrive que le travail ne soit pas réalisé à cause d’un imprévu tel que le manque d’outils pour les installations complexes par exemple.

À part les éléments non contrôlés, il devra informer le propriétaire des vérifications réussies. Si des anomalies se présentent, son but est uniquement d’annoncer les risques et les dangers qui menacent les locataires. Vu qu’il est juste chargé d’examiner vos installations électriques, il n’a pas les compétences nécessaires pour la réparation. Néanmoins, vous devez savoir que le diagnostiqueur n’est pas obligé de faire une attestation qui présente les divers travaux à effectuer.

Diagnostic électrique, les anomalies les plus fréquentes

Lors d’un diagnostic électrique, il arrive souvent que la personne chargée de réaliser le constat rencontre des anomalies. Inscrits dans le résultat de son travail, les formulations et des termes assez techniques ne sont pas toujours faciles à comprendre. Afin d’éviter cette situation, voici quelques problèmes qui sont couramment identifiés dans ce type de constat.

L’absence d’un disjoncteur 30 mA

Classée parmi les anomalies B11 a2 ou B11 a3, l’absence d’un disjoncteur 30 mA signifie que l’installation électrique du bâtiment n’est pas protégée. En outre, il est nécessaire qu’un logement soit équipé d’un dispositif différentiel dont la puissance est inférieure ou égale à 0,02 A ou 30 mA. Avec le même fonctionnement qu’un disjoncteur standard, cet outil a une sensibilité plus élevée. Selon une simple explication, il a pour rôle d’éviter la présence de courant de fuite, celui qui fuit par le doigt. Ainsi, il permet surtout de réduire le risque d’électrisation pour les individus maladroits.

En fonction de l’importance de votre installation électrique, le nombre de disjoncteurs 30 mA à installer peut être plusieurs. Pour qu’il soit actif, il faut que tous les fusibles soient connectés sur ce dispositif. Coûtant pas plus de 100 euros, cet équipement doit être aménagé par un électricien qualifié. Ce dernier peut aussi vous aider à choisir le modèle le plus efficace pour votre bien immobilier.

Une prise reliée à la terre en l’air

Identifier comme une anomalie B3.3.6 a2, une prise avec une broche de terre en l’air est parfois dangereuse. Pendant le diagnostic électrique, le technicien doit vérifier que ce type de prise, celle qui dispose d’une tige métallique au-dessus des deux entrées, soit bien installées. À titre d’information, ce dispositif contient généralement 3 sortes de fils, dont le neutre, la phase et la terre. Reliée à l’ensemble du circuit électrique de l’établissement, la prise terre sert à évacuer le défaut d‘isolement vers la terre. Ainsi, son rôle principal est de prévenir contre tous risques d’électrisation.

Pour y remédier, vous devez donc faire passer le fil de cuivre à travers vos murs. Bien qu’elle varie en fonction de la distance de la prise et du tableau électrique, cette opération est parfois longue à réaliser. Par ailleurs, son accomplissement peut être coûteux puisqu’il faut prévoir des câbles additionnels en cas de problèmes.

Le dysfonctionnement d’un disjoncteur différentiel

Qu’il s’agisse d’un disjoncteur général ou d’un 30 mA, il arrive que le dispositif de protection ne fonctionne pas comme il se doit. Par exemple, lorsque l’utilisateur appuie sur le bouton d’activation, le système de protection n’est pas déclenché. Normalement, cet équipement est supposé couper le courant quand il y a une surcharge ou d’autres problèmes électriques. Afin de simuler cette situation, le diagnostiqueur doit utiliser un appareil appelé simulateur de courant de fuite. Ce dernier se branche, soit sur le tableau électrique, soit directement sur une prise.

Dans le cas où le disjoncteur ne fonctionne plus ou fonctionne mal, la première chose à faire est de le remplacer. Même si le nouveau dispositif est facile à installer, il est conseillé de faire appel à un électricien pour éviter toutes fausses manipulations.