Quelques régions de France demandent obligatoirement une certification de diagnostic termite avant de procéder librement à une vente immobilière. Puisque les termites sont des insectes qui peuvent engendrer des conséquences dangereuses, la loi même a instauré le diagnostic termite.

Les termites, une histoire redoutable

Les termites, appartenant à la famille des insectes blattoptères, sont des xylophages. Ils vivent uniquement en colonie, comme les fourmis. Mais ils s’avèrent bien plus dangereux. Les termites, autrement connus sous le nom de fourmi blanche, avec sa taille d’à peine 4 mm et ses grandes mandibules, ne font guère de grâce face à n’importe quelle fondation immobilière composée de ce qu’on appelle cellulose. Cette dernière se rencontre dans les parois de l’organisme cellulaire végétal. De leur nature xylophage, les termites représentent un très grand risque par rapport aux infrastructures entièrement en bois ou partiellement constitué de bois. La plupart du temps, on a tendance à penser que seules les boiseries concrètes se retrouvent victimes de ces petites bêtes nuisibles. Cependant, ils s’attaquent aux celluloses des matières. De ce fait, le bois, le plâtre, la terre, le vernis, etc. sont aussi des cibles potentielles des termites.

Pour la raison que les termites se reproduisent à grande vitesse, leur probabilité de propagation est plutôt élevée. L’origine de la plus fréquente prolifération de ses bestioles est l’homme même. Cela se fait par le transport des matériaux antérieurement infectés. En plus, ces insectes sont très discrets, il arrive souvent qu’on ignore sa présence jusqu’à ce que celle-ci soit flagrante, autrement dit, un peu tard pour éviter les dommages. Une autre méthode de multiplication : le marcottage. Ils se reproduisent et se divisent ensuite pour former chacun leur colonie et ainsi de suite jusqu’à représenter un grand peuplement sous nos pieds et dans nos murs.

Le diagnostic termite

Vu la notoriété d’invasion des termites et ses néfastes répercussions, la loi n° 99-471 exige l’état relatif à la présence de termites. Cette loi est active depuis 1999. Elle concerne surtout une zone termite ou les zones termites qui sont répertoriées à la préfecture française, car dernièrement, de nombreuses régions de France se sentent touchées par cette offensive de la part des termites. Plus précisément, il est à l’actif 54 départements concernés. Dont 25 sont sévèrement atteints et le reste présente un risque moyen, mais tout aussi considérable. Ces zones sont le sud-ouest métropolitain, les bordures des côtes méditerranéennes et atlantiques, la Loire, la Garonne, le Rhône et l’Île-de-France.

Étant des insectes, la reproduction des termites est très favorisée dans les zones humides. Voilà pourquoi les départements à zone termite se retrouvent, presque dans leur totalité, sur la côte du pays. Les termites s’adaptent mieux en milieu chaud, une raison de plus encourageant leur présence.

Les termites, même avec leur petite taille, peuvent engendrer de dégâts collatéraux sur les fondations où ils décident de résider. Ces dégâts vont jusqu’à des conséquences mortelles en cas d’ignorance. Puisqu’ils ne vivent jamais seuls, mais en colonie, et même débutant par un petit nombre, ils se multiplient rapidement. D’où le danger qu’ils représentent. Ces bestioles rongent la charpente et les poutres, creusent de petits tunnels dans les infrastructures et les rendent fragiles puisque leur résistance se retrouve vacante. La maison risque alors de s’écrouler à tout moment, si les parties infectées occupent une grande part de l’installation. Voilà pourquoi il est impératif de les détecter de préférence au tout début de leur apparition.

Dans le cas où un immeuble serait sorti positif lors de la détection de termites, il est conseillé de tout de suite prévenir les autorités respectives. Cette disposition vise non seulement à gérer le plus tôt possible la propagation du parasite, mais aussi à éviter un accident concevable si les endroits touchés sont déjà de grandes envergures.

Obligatoire avant la vente d’un bien immobilier

Les diagnostics immobiliers sont exigés si un propriétaire veut effectuer la vente d’un bien. Le diagnostic termite en fait partie. Celui-ci consiste à repérer s’il y a un emplacement de termite dans l’immobilier prévu à la vente. Effectivement, le diagnostic termite est surtout destiné aux régions infectées, c’est-à-dire les 55 départements répertoriés à la Préfecture. Il est clairement obligatoire pour pouvoir conclure n’importe quel contrat de vente que soit. Afin de savoir exactement si son département se trouve dans les endroits victimes de termites, il suffit de jeter un œil à la liste de l’arrêté préfectoral qui se trouve à la mairie. Une négligence de la part du propriétaire serait considérée comme vice caché et ce dernier se retrouverait alors pénalisé.

Qui procède au diagnostic termite ?

Il est important que le diagnostic soit accompli par un connaisseur, un professionnel sachant identifier la présence des termites et manipuler les outils nécessaires à ce travail. De toute façon, l’acte de vente du mobilier n’est valide qu’avec une attestation de diagnostic termite. Cette attestation est délivrée par un diagnostiqueur certifié par la COFRAC. Autrement, employer un diagnostiqueur non certifié peut entraîner un autre risque de pénalisation. Ce diagnostiqueur expert ausculte les surfaces visibles de la charpente en vue de localiser les termites et prend recours à un poinçon si besoin. Lorsque le diagnostic est achevé, un rapport est fourni au propriétaire. Dans le cas où il y aurait présence de termites, le proprio a un mois pour prévenir la mairie et entamer le processus de décontamination. Dans l’autre cas où l’endroit est clean, un certificat valable 6 mois est délivré. Ce certificat n’est plus utilisable après son échéance, si la vente n’est pas signée dans cet intervalle, il sera nécessaire de reconsulter un diagnostiqueur et refaire le procédé.

Des solutions préventives

Outre l’appel au diagnostiqueur, il est possible de réduire le risque d’installation des termites. Des produits chimiques existent pour ce cas, il suffit de les pulvériser dans la maison et dans les alentours. On peut aussi user d’appât qui servirait à empoisonner une tierce peuplade pour qu’ils contaminent le reste de la colonie. Mais ces ressources ne garantissent en rien l’éradication ou le non-retour d’une colonie.